Chagrin d’amour

Chagrin d’amour

C’est une femme belle, brisée dans ses dentelles,
Dans son regard défilent d’impossibles voyages,
Un de ceux dont elle rêve comme juste à fleur de ciel
Quand se frôlent les anges dans le blanc des nuages.

Au bout des nuits blafardes, elle traîne sa solitude
Elle se demande encore par quel coup du sort
Elle se retrouve là, meurtrie d’incertitudes.
Entre ses draps froissés, au matin elle s’endort.

Aux chemins tortueux des espérances vaines,
Les larmes et les peines poussent en bouquets serrés
Et la lune raccroche aux aurores incertaines
Quelques instants magiques et des bouquets fanés.

Pourtant l’amour est né aux fêtes de juillet,
Quelques mots échangés sur un vaisseau fantôme,
Une douce chaleur au creux d’un oreiller
Et quelques pensées tendres à l’âme qui s’abandonne.

Voilà déjà Octobre au cortège de sang
Qui rougit les buissons aux terres de son pays,
Dénude les forêts en quelques coups de vent
Et achève les biches quand sonne l’hallali.

Au feu de cheminée, elle flambe son secret,
Se mure dans le silence, met son coeur en dormance,
Aux chemins saltimbanques, l’amour s’en est allé.
Dévorée de regrets, elle meurt de son absence.

Annie Kubasiak-Barbier

Mémoires d’un coeur funambule

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